Eloge du vilain
Bon, alors nous, aujourd'hui, on est allés voir Rango au cinoche. On ne reviendra pas sur les perspectives qui s'offrent à vous quand votre bébé garçon ne dort plus le mercredi aprèm, hum, passons.
Evidemment, j'y ai emmené mes loulous par pur dévouement maternel, et absolument pas parce que j'avais la bave aux lèvres d'avoir lu Johnny Depp sur l'affiche croisée ce matin en faisant mes domiciles, du tout du tout, ce n'est pas comme si j'adorais Johnny Depp depuis le glorieux 21 Jumpstreet, non non non...
Alors Rango?
Franchement, même si j'ai rapidement compris que je ne verrais pas Johnny Depp (mouahaha!) c'était très très chouette! De bonnes répliques (bien trop second degré pour les enfants, comme d'hab', mais bien drôles), de bons sentiments, une dose d'écologie politiquement correcte comme il faut, tout y est pour réussir la recette!
Mais alors les animaux sont d'une laideur, oh my god! En plus, les graphismes sont d'une qualité telle qu'ils ont l'air complètement réels, on ne sait plus vraiment si c'est un film ou de l'animation, et ils sont vilains, pfiou! Je me suis dit que l'enfant n'allait pas tenir le temps du film et qu'il allait mourir de peur!
Et que nenni! En fait, ils sont tellement laids qu'ils en deviennent super attachants! Dingue!
Quand je pense qu'Ambroise avait été, et est encore, terrorisé par la mère Gothel dans Raiponce et par Haru dans Arrietty, qui avaient des apparences somme toute banales, et que là, il était comme une fleur devant tous ces animaux aux mines plus patibulaires les unes que les autres, et que je t'ai le nez qui ne ressemble à rien, et des chicots pourris, et une flèche plantée dans l'oeil, sans parler de l'énorme serpent qui perso m'a collé une chair de poule (hin hin hin) d'enfer, non non non, l'enfant hurlait à son encontre, genre, il l'engueulait quoi, pas impressionné pour deux sous!
Ah les enfants, je vous jure!
Enfin en tout cas, je préfère vous le dire, si vous y allez, sûr, vous ne verrez pas Johnny...